Luc THORENS

Luc Thorens est diplômé de l’école des Arts décoratifs de Genève. En artiste complet et en passionné de jazz, il peint, sculpte, dessine et compose avec la même virtuosité, la même énergie. Nous défendons son travail depuis 1996. C’est sa 8ème exposition à la Galerie Fert.

Son univers

Pour Luc Thorens, l’incommunicabilité entre les êtres, la fuite, la solitude, tous ces thèmes chers au film noir, sont une source d’inspiration évidente. Ainsi se bousculent les références cinéphiliques, avec mélancolie, virtuosité et humour : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, Jour de fête de Tati, Huit et demi de Federico Fellini… Sous la pluie, de nuit, des grosses berlines traversent les villes, des marins font leurs valises et prennent la poudre d’escampette, des femmes fatales à la chevelure indomptable jouent du violoncelle, le regard fixé sur l’horizon…

Sa peinture est magnifiquement narrative. Certaines oeuvres sont composées à la façon des story-boards, truffées de symboles, de mots, d’indices et de codes à décrypter. Pour reprendre les mots de l’artiste : « Le marin, cest celui qui a le courage d’être libre, qui décide de se lancer sur la mer sans forcément savoir ce quil trouvera à lautre bout ».

L’importance du support, ou la part d’inconnu

« Jattends toute la part dinconnu, de mise en difficulté et donc de découverte liée au support ». Pour Luc Thorens, le support est fondamental. Il travaille souvent avec des matériaux de récupération : carton, papier de sac de ciment, médium, papier marouflé sur toile…et  traque l’absence de noblesse apparente.  « Lorsque je pense avoir trouvé un support suffisamment dépourvu de noblesse, alors le jeu consiste à lui découvrir cette noblesse cachée que je soupçonne. J’enquête, je formule des hypothèses, je confronte et je conclus même si le chemin parcouru est aussi important que la destination ; raison pour laquelle je ne laisse jamais complètement disparaitre ce support, comme il est plutôt coutume de faire, car il est témoin de toutes les étapes. »

 Vous pourrez découvrir sur le site de notre galerie, le documentaire de 26 minutes qui lui est consacré, Luc Thorens, entre noir et blanc, réalisé par Valère Trocquenet et sélectionné au MIFAC en 2016.

-De la patte de lapin au tir-ligne à cheveux, du plus grossier au plus fin

-Le stylo bille, la plume et l’encre de chine parce qu’ils ne laissent que très peu de place pour le repentir

-Le feutre « posca » parce qu’il permet les rehauts voire les recouvrements

-Le diffuseur à bouche parce qu’il est l’aéro-graphe du pauvre

-La gomme à masquer et autres caches parce qu’ils introduisent le facteur hasard…

-Le papier carbone

-Le papier calque

« Le levain est une impérieuse nécessité de dessiner, peindre pour déclarer ma flamme et monter des barricades contre la frustration, comme seule réponse à cette injonction de notre époque à n’être que consommateur ! »

 

 

 

 

 

 

             

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